Friday, November 2, 2018


Plus royalistes que le roi ?
On a parfois l’impression que  beaucoup de  Français  se sentent  moins concernés par la défense de la francophonie   que,  par exemple,  les   Wallons,  les Québécois,  les  Suisses ou  les  Libanais francophones.   Leur attachement    à ce qu’ils considèrent être une composante  de leur identité culturelle s’explique sans doute par le fait qu’ils  constituent des minorités au sein de  leurs environnements. Et   pour les Wallons,  par la volonté d’affirmer leur différence,  par rapport à leurs compatriotes néerlandophones.  Loin de moi l’idée de minimiser l’efficacité de l’action des institutions officielles françaises comme  l’AUF ou le réseau des  Instituts Français, et  de passer sous silence la contribution  des  organisations de la société civile qui militent dans le même sens. Et leurs  efforts  pour promouvoir la  diversité culturelle et l’ouverture sur les autres cultures méritent d’être salués.  Mais force est de  constater la relative indifférence de l’opinion publique et du secteur privé français vis-à-vis de ce qu’ils considèrent comme un combat d’arrière garde.  C’est surtout le cas des firmes multinationales françaises  dont la communication interne se fait en anglais, mais aussi d’institutions comme les universités   qui font de plus en plus place à l’anglais pour attirer des étudiants étrangers. Quant à  l’Organisation internationale  de la francophonie (OIF), elle  s’est  éloignée  de sa mission première  qui est la  défense de la langue française,   Au nom  de la promotion , certes louable,  des valeurs incarnées par la francophonie et d’un monde multipolaire, elle  s’est   transformée en une organisation politique regroupant  majoritairement des pays  non francophones, au lieu de concentrer ses moyens sur les pays qui le  sont ;  notamment  ceux dont le français est la seconde langue,   la jeunesse   se tourne de plus en plus vers l’anglais, pour des raisons utilitaires.  

No comments:

Post a Comment