Plus royalistes que le roi ?
On a parfois l’impression que beaucoup de Français se sentent moins concernés par la défense de la
francophonie que, par exemple,
les Wallons, les Québécois, les Suisses ou les Libanais
francophones. Leur attachement à ce qu’ils considèrent être une
composante de leur identité culturelle
s’explique sans doute par le fait qu’ils
constituent des minorités au sein de leurs environnements. Et pour les Wallons, par la volonté d’affirmer leur différence, par rapport à leurs compatriotes
néerlandophones. Loin de moi l’idée de minimiser
l’efficacité de l’action des institutions officielles françaises comme l’AUF ou le réseau des Instituts Français, et de passer sous silence la contribution des organisations
de la société civile qui militent dans le même sens. Et leurs efforts pour promouvoir la diversité culturelle et l’ouverture sur les
autres cultures méritent d’être salués. Mais
force est de constater la relative
indifférence de l’opinion publique et du secteur privé français vis-à-vis de ce
qu’ils considèrent comme un combat d’arrière garde. C’est surtout le cas des firmes
multinationales françaises dont la
communication interne se fait en anglais, mais aussi d’institutions comme les universités
qui font de plus en plus place à
l’anglais pour attirer des étudiants étrangers. Quant à l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), elle s’est
éloignée de sa mission première qui est la
défense de la langue française, Au nom de la promotion , certes louable, des valeurs incarnées par la francophonie et
d’un monde multipolaire, elle s’est transformée en une
organisation politique regroupant
majoritairement des pays non
francophones, au lieu de concentrer ses moyens sur les pays qui le sont ; notamment
ceux dont le français est la seconde langue, où la jeunesse se
tourne de plus en plus vers l’anglais, pour des raisons utilitaires.
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