Thursday, June 25, 2020


Le suicide de l’Occident
On dirait que le complexe de supériorité de « l’homme blanc » a fait place aujourd’hui à un sentiment de honte envers  lui-même et son  histoire.   J’en veux pour exemple la mort récente aux Ètats-Unis de George Floyd, un  repris de justice noir   tué  par un policier blanc  et qui a été érigé en  héro et martyr. Cet événement   a provoqué  une éruption de haine anti-blanc,  de violence et de vandalisme dont le pays est trop souvent le théâtre et  révélé  la persistance du racisme au sein de la société américaine. Indépendamment de la condamnation de ces actes inqualifiables, la dénonciation du racisme est certes louable.  Mais elle a fait l’objet d’une incroyable instrumentalisation et entraîné, par mimétisme, une vague mondiale de manifestations contre le racisme, l’esclavagisme et le colonialisme frisant l’hystérie et le ridicule. C’est ainsi par exemple que plusieurs statues de personnages historiques comme celle de Léopold II en Belgique ont été déboulonnées, que des rues ont été débaptisées, qu’en France le lycée Colbert de Thionville est devenu le lycée Rosa Park, du nom d’une militante noire américaine n’ayant rien à  voir avec l’histoire de France,    et que le film « Autant en emporte le vent » a été déprogrammé de plusieurs salles de cinéma.  On peut se demander si ce syndrome d’auto-flagellation et  de repentance envers l’héritage historique et le passé colonial de l'Occident sont  un signe de bonne santé morale ou de décadence.  Et si, autre exemple,  la légalisation du mariage pour tous et la possibilité pour les couples du même sexe d’élever des enfants constituent  un progrès moral.  
 La chronique annoncée par Oswald Spengler du déclin  de l’Occident est un thème récurent et  ses nouveaux  cassandres dénoncent l’anémie des valeurs fondatrices de la civilisation occidentale. C’est le cas d’Eric Zeimour qui dans « Le suicide français », analyse la perte de valeurs qui caractérise la France depuis mai 68. Et de Michel Onfray qui dans « Décadence » prédit un sombre avenir à la France et à l’Europe et décrit le relâchement moral affligeant de l’Occident. Les grandes idéologies laïques de salut ici-bas (nationalisme, libéralisme, socialisme, communisme…) dont la naissance a autrefois été favorisé par la mort de Dieu sont moribondes ou,  comme le communisme, ont rejoint Dieu dans la tombe, créant un vide de sens au sein de la société de consommation occidentale, tandis que l’européisme victime du désamour des citoyens européens envers l’Union européenne peine à être une idéologie de remplacement.  D’où  des mobilisations en faveur de certaines causes sociétales et  humanistes qui, bien qu’étant un signe de tolérance,  sapent en réalité les fondations de la société occidentale.